vendredi 5 novembre 2010

Visite de M. IGOUT responsable de notre secteur à l'AEFE


COMPTE RENDU DE LA VISITE
DU RESPONSABLE DU SECTEUR AEFE
AU LFC LE 18 OCTOBRE 2010

Rédigé par les représentants du personnel enseignant du secondaire

Nous avons rencontré M. Igout à trois reprises le lundi 18 octobre : lors d'une réunion que nous avions sollicitée, conjointement avec les représentants du personnel enseignant du primaire, réunion à laquelle M. Igout a imposé, sans avoir la correction de nous prévenir à l'avance, la présence de la direction du LFC ; lors de la réunion plénière à 16h45 à laquelle tout le personnel du LFC était convié ; et enfin lors du Conseil d'Etablissement de 18h à 21h.
M. Igout a, lors de sa visite, affirmé à plusieurs reprises vouloir rassurer les personnels sur un certain nombre de points. Il se trouve qu'effectivement, nous avons quelques inquiétudes et nous les lui avons exposées dès la rencontre du matin : situation des contrats locaux, avenir des résidents et des expatriés, fonctionnement de l'établissement.
M. Igout ne nous a pas vraiment rassurés :
Concernant le télégramme de l'AEFE daté du 21 septembre 2010 qui demande une remise à plat des contrats locaux, il a eu beau affirmer qu'il n'était pas question de revenir sur les avantages acquis, il n'a pu donner aucune garantie concernant le maintien de la grille salariale ou le paiement des salaires en euros. Pire, l'exemple qu'il a cité de la Tunisie où la renégociation a abouti à la nécessité d'une indemnité compensatoire pour que les salaires restent à niveau n'a fait que confirmer nos craintes. Concernant la mise en place des nouveaux contrats locaux, M.Igout a été dans un premier temps très flou : un an, deux ans mais il a fini par avouer qu'une Conférence Budgétaire de l'AEFE devait se tenir au mois de mars 2011. Sachant que les établissements doivent "d'ici le 1er décembre 2010, faire parvenir …les décalages constatés entre ces exigences et les contrats en vigueur, le calendrier prévisionnel de mise en œuvre des mesures correctives et l'impact financier éventuel" il semble évident que l'application pourrait commencer dès la rentrée prochaine. Nous avons demandé à être consultés et à avoir une copie de ce document au CE, ce qui a étonné M. Igout alors qu'il soulignait le matin même que le personnel serait associé à l'élaboration de la grille des salaires et de la Convention collective.
M. Igout n'a eu de cesse de nous rappeler que l'AEFE était sous tutelle de Bercy (Ministère des Finances) dont l'objectif est une baisse drastique des dépenses publiques. Mais ceci n'a que peu à voir avec les salaires des contrats locaux qui sont payés par les frais d'inscription et pas par la France.

Cette volonté de remettre à plat le statut des personnels a sans doute aussi un rapport avec la nouvelle doctrine de « mobilité des résidents », dont le but est de remplacer à moindre frais les postes d'expatriés (supprimés massivement ces dernières années) et d'obliger les enseignants à rentrer en France au bout d'une durée déterminée, en les remplaçant par des collègues plus jeunes et moins coûteux. En séance plénière, M. Igout a affirmé vouloir faire une différence de traitement entre les résidents qui ont construit leur vie dans un pays, acheté une maison, fondé un foyer, et les autres. COMMENT une telle discrimination entre des fonctionnaires, sur la base de leur vie privée, pourrait-elle être envisagée ? L'AEFE, dans son grand courage, bat en retraite derrière un argument d'une hypocrisie totale : étant sous tutelle du Ministère de l'Education Nationale, c'est celle-ci qui validerait ou non les demandes de détachement
On voit se profiler une certaine conception de la « gestion du personnel », les résidents n'ayant sans doute pas dans leur ensemble, l'échine aussi souple qu'il lefaudrait

Concernant le fonctionnement de l'établissement nous avons évoqué les désagréables modes de fonctionnement de notre direction durant ces deux dernières années et nos collègues du primaire ont fait un constat analogue à propos de la direction des écoles depuis la rentrée. M. Igout a souhaité montrer un front uni avec « sa direction » rassemblée autour de lui, dans un mouvement qui trahissait tout de même une certaine inquiétude, inquiétude qui est à mettre au crédit de nos actions collectives des années passées.

Le seul point positif de cette journée a été l'assurance que nous avons obtenue de M. Igout que l'Agence accepterait, si nous demandions la création d'un poste de résident, que celui-ci soit à coût partiel pour l'établissement (compte-tenu du coût de la construction). Ceci a convaincu le Proviseur d'accéder à notre demande de transformation d'un contrat local en anglais en poste de résident. Le CE a approuvé notre demande.

En conclusion il nous semble que les propos de M. Igout sont en parfaite adéquation avec la politique gouvernementale, qui tient un discours de surface sur la négociation mais fait passer les lois en force, et considère le service public uniquement comme un « coût » à réduire. Nous devons donc rester extrêmement vigilants et mobilisés.

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